dimanche 21 février 2010

Marianne en cloque











On a beaucoup utilisé Marianne (voir vidéo sur Rue 89) pour engranger les deniers populaires, notamment à l’occasion des guerres. Mais pour la première fois, la voilà mise en cloque pour la promotion du futur grand emprunt gouvernemental. Sur fond bel azur une Marianne de la tête aux pieds immaculée, couvant son petit trésor de milliards. Belle image virginale et dentée qui aurait, dans les années cinquante, glissé des missels entre celle d’une première communiante et une marguerite séchée.
A qui réellement attribué cette conception ? A quel semeur trousseur de semeuse, à quel ange vénal ou Saint-Esprit ? A Thierry Saussez ? L’ex publiciste, aujourd’hui directeur du service d’information de la République ou à Chouchou nous préparant subliminalement ainsi à un futur heureux événement personnel ? En tout cas le vrai donateur in vivo sera le marché. Marché que les mêmes fustigent pour la galerie. Mais on a sans doute préféré ainsi évité les tares populaires. Pourtant ne sont-ce pas en particulier les zinzins qui l’engrossent. Alors comment garantir la future normalité du rejeton ?
Mais pourquoi un tel affichage publicitaire, dans tous les journaux, en pleine page, alors que justement on a écarté du fruit des entrailles la copulation Française ? Est-ce simplement pour, au moment des régionales, rappeler au bon peuple que le pouvoir actuel pense à son avenir. Le ventre de Marianne gros de belles promesses : arrondissement des fins de mois, accouchement sans forceps de mesures capables de dégonfler le chômage…N’est-ce-pas plutôt nous bercer d’illusions et gonfler le capital du parti présidentiel ? Cela expliquerait l’étrange tonalité de la publicité.
Car la Marianne, en plein débat raté sur l’identité Française est plus qu’unicolore ; Elle est d’une pâleur et d’une saveur d’hostie. D’une blancheur qu’on pourrait juger intégriste, tant elle sent la chanoinie, la fille ainée de l’église. Tant elle sent la contre révolution. Tant elle sent le triste fichu, le vieux foulard. Couronnant le tout aube, on a même osé laver à grande eau bénite le rouge du bonnet phrygien, lui arracher toute cocarde tricolore. Voilà la figure allégorique de notre république délavée de ses valeurs : liberté, égalité, fraternité.
En attendant cette écloquée va faire les choux gras de l’agence RSCG qui va orchestrer la campagne pour un coût, parait-il, de 975000 euros.
La seule question qui reste d’actualité dans le fil des propos d’Elisabeth Badinter, c’est de savoir si la future et pâlotte progéniture tétera le sein ou le biberon ?

1 commentaire:

  1. «Marianne est en cloque »
    Cette semaine démarre avec la découverte dans mon quotidien, d’une magnifique photographie publicitaire d’une page entière. C’est une belle jeune femme habillée de blanc, pure comme la neige inspirant la virginité et l’innocence. Son vêtement avec le bonnet phrygien ressemble à celui que portait les « Sans culottes » lors de la révolution française. Cette icône au ventre arrondi porte un enfant. Effectivement une séduisante demoiselle naïve, sans culotte fréquentant des hommes mettant la liberté au-dessus de toutes les vertus et n’ayant ni dieu, ni maître ne pouvait ne se faire que déflorer et se retrouver enceinte. Elle n’a pas d’alliance donc cette future mère célibataire peut avoir colossalement du tracas pour l’avenir de son bébé car malheureusement le gouvernement lance un grand emprunt national. Comment les nouvelles générations vont pouvoir rembourser cette somme est les intérêts s’ils sont sur-rendettés dés la naissance ?

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