vendredi 12 novembre 2010

Londonienne


Foin des bocks, on a plus dix-sept ans le long des docks. Bien secoué le sablier, écrasée la boite de campbell's soup. On pense ça fait une éternité, tous ces jours qui ont roulé leurs os comme des pierres. Pop-art et pop-rock, on remonte à pattes d'eph et peau de mouton dans les dernières seventies, vintage dans les vert et orange flashy. On réendimanche de fleurs nos squelettiques ready-made. Quelle mousse s'est amassée au bord de nos bières? Quel ambré velouteux sur le tranchant du verre?
Londres fume et crie. O quelle ville de bible voyait Verlaine dans d'autres seventies de la machine à débobiner l'underground, quand il créchait avec Rimb 34/35 howland street, refaisant La Commune dans les pubs de Leicester square. Le même révolvérisé, plus tard 178 Stamford Street avec Germain Nouveau et son goût pour la flâne, son amour par les rues, des réclames des murs fardés de couleurs crues.
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans. Ce soir là...vous rentrez aux cafés éclatants. O papier bible qu'on humecte dans les vapeurs de malt, ces lignes imaginaires d'une constellation dans le brouillard du temps. O choc des vers dans nos nuits londoniennes à ces spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un commentaire ?