samedi 30 mars 2013

L’heure d’été



Nous voilà à peine au printemps, qu’on nous annonce le passage à l’heure d’été. Alors que pâques se profile aux glaçons et que la chasse aux œufs en chocolat se fera en moufles. Aucune hirondelle pour élégamment géométriser le ciel et poser sa croche sur le fil. Juste le nez doré de quelques pâquerettes dans nos affaires d’hiver. Mais c’est ainsi l’homme adore bricoler son destin et il voit sans doute dans cette course contre le soleil une avancée dans sa quête d’immortalité. Le même qui ne cesse de lorgner nostalgiquement en arrière ne rêve que d’être en avance sur son temps, de naître avant sa naissance et mourir après l’heure. Alors il règle ses aiguilles sur la courbe du baril ou le trottinement du code-barre. Peu importe le mouvement horloger des sphères il préfère tirer sur le ressort, plier le sablier à ses grains de folie. Nous voilà à peine aux giboulées, qu’on voudrait nous voir nus au milieu des épis. Alors que Pâques s’annonce aux tisons et que fondent les cloches sous les flocons. Demain sera un autre jour où le chat nous regardera ironique courir après notre ombre comme lui après sa queue.


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