mardi 17 septembre 2013

A la petite cuillère





Voilà Fillon qui récidive, tombe à nouveau le masque. Sectaire vous avez dit sectaire. Allons au dico : qui manifeste de l’intolérance, de l’étroitesse d’esprit en refusant d’admettre les opinions différentes de celles qu’il professe. Serpent donc qui se mord la queue sonnante. A la vision des débats, des joutes de l’arène politique, nombre de français ont déjà fini par conclure qu'animal politique rimait avec bonimenteur sectaire. Ne s’empresse-t-il pas pour accéder à la lumière de rentrer dans un parti, d’appartenir à une meute. Le jeu politique ne consiste-t-il pas en des oppositions frontales de partis eux aussi divisés en courants? Toute notre démocratie parait fonctionner, ainsi, sur des idéologies claniques dont l’alternance repose sur le sectarisme des militants ou l’envie primaire d’un changement par une majorité.
En jouant sur les mots, feignant, en cas de choix, de regarder le candidat dans le tréfonds de l’ADN plutôt que dans les idées dont il est le passeur, notre gendre idéal rayeur de parquet élyséen tente une nouvelle fois, pour attirer dans ses mailles le maximum de gogos, de confondre le Le Pen et la carpe. Tout ça n’est que triste stratégie de communication et médiocre racolage. A cette occasion ratée, l’ambitieux démagogue,allant jusqu'à gauchiser un Copé, en ternissant l’image du responsable politique, fragilise encore un peu plus notre vie démocratique. Autrefois, on n’invitait surtout pas le diable à table. Puis on a sorti la longue cuillère. Aujourd’hui Fillon met la nappe et le petit doigt levé déjeune à la petite cuillère…en argent avec l'encorné.

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